En introduction de la matinée de présentation du diagnostic sectoriel de Camo-Route, Marc Cadieux, Président Directeur Général de l’ACQ, a salué un « travail précis, documenté, qui dresse un large panorama des réalités qui font notre industrie ». Focus sur les faits saillants de ce diagnostic qui, publié tous les cinq ans, met en lumière « les défis qu’il nous reste à relever pour inscrire nos camions dans le paysage de demain ».
Les attentes grandissantes de nos clients, le développement du e-commerce post-pandémie, un contexte d’incertitudes géopolitiques… Autant de facteurs qui conditionnent le travail de notre industrie au rythme des fortes fluctuations de la demande. Le camionnage propose une offre de service agile qui bénéficie d’une infrastructure routière mature capable de répondre à cette demande complexe. Alors que le secteur du transport routier de marchandises génère un peu plus de 2 % du PIB de l’ensemble des industries et représente 54% du tonnage total des flux de marchandises au Québec, au niveau fédéral, c’est presque la moitié (47%) de la valeur totale des exportations et importations canadiennes qui sont transportées par camion en 2020.
Côté entreprises, 85% d’entre elles ont moins de 9 employés. Malgré son impact indéniable sur la dynamique économique du pays, le camionnage est majoritairement composé de « petites et moyennes entreprises » exposées aux principaux enjeux économiques qui affectent notre industrie :
Sur ce dernier point, alors que la demande mondiale de transport de marchandises devrait croitre de 18 % d’ici 2030 par rapport à 2020 et devrait doubler d’ici 2050, comment assurer le renouvellement de nos effectifs pour assurer notre compétitivité ?
Plus du quart (26 %) des travailleurs en transport routier de marchandises avaient 55 ans et plus en 2021. Cela représente plus de 27 000 travailleurs qui auront potentiellement atteint l’âge de la retraite d’ici 2031.
Du côté de la relève, le diagnostic soulève une perte de vitesse quant aux étudiants qui se tournent vers les formations de notre secteur : Les inscriptions au DEP Transport par Camion et au DEP Mécanique de véhicules lourds routiers perdent respectivement 7,9 et 12,6 points depuis 2016*
*Évolutions entre 2021 et la moyenne entre 2016 et 2020.
D’autre part, la pénurie de main-d’œuvre encourage les entreprises à recruter leurs effectifs avant la fin de leur programme de formation. Une situation qui diminue le taux de diplomation alors que, parallèlement, de nouveaux métiers se developpent en lien avec les nouvelles technologies et les véhicules à énergies alternatives.
Pour permettre aux entreprises du camionnage de mieux composer avec les réalités de notre époque, plusieurs conditions gagnantes sont exposées dans le diagnostic sectoriel de Camo-Route pour attirer et fidéliser la main-d’œuvre :
Du côté des entreprises, le diagnostic sectoriel de Camo-Route recommande davantage d’échanges et de collaborations pour démocratiser les usages. En voici quelques exemples :
Le large étendu du diagnostic sectoriel de Camo-route rappelle les trois grands défis du Camionnage : sa compétitivité économique, sa transition énergétique et l’attractivité de ses métiers. Sur ce dernier point, l’industrie est un immense bassin d’emplois pour d’innombrables jeunes Québécois prêts à se lancer avec enthousiasme dans le monde du travail. Comme l’a rappelé Marc Cadieux dans son discours en introduction de la matinée de présentation du diagnostic sectoriel de Camo-Route, il faut « informer, expliquer, valoriser encore et encore [nos métiers] afin qu’ils influencent les choix de carrière de nos talents d’aujourd’hui et de demain ».
