Mercredi le 19 février dernier, l’ACQ a tenu une rencontre de travail très productive avec plusieurs directions du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration afin de discuter des moyens de contrer la pénurie actuelle de main-d’œuvre qui touche le secteur du camionnage, et afin de faciliter l’arrivée de travailleurs étrangers qui sont souvent victimes, en plus des entreprises qui embauchent, de délais et de complications administratives.
Un portait de l’ampleur de la pénurie de main-d’œuvre actuelle dans notre industrie a été dressé par le pdg de l’ACQ, Marc Cadieux, à la directrice générale des politiques et programmes d’immigration et de prospection ainsi qu’à la directrice des programmes temporaires, ainsi qu’aux autres représentants du ministère.
Le dossier des délais de traitement des demandes de travailleurs étrangers a été soulevé comme étant un irritant majeur pour les entreprises ainsi que pour les travailleurs qui viennent ici pour exercer leur métier. Une fois les travailleurs arrivés, les délais d’obtention de leur permis de conduire (ils doivent obtenir leur permis classe 5 et attendre un mois avant de passer le classe 1), est également un enjeu qui fut abordé lors de la rencontre, en plus des pourparlers avancés avec la SAAQ qui furent communiqués la semaine dernière pour en arriver à des solutions imminentes. Le ministère va en discuter avec la SAAQ. D’ailleurs, concernant cet aspect, l’ACQ a mentionné aux représentants du ministère que le travailleur déjà sélectionné et arrivé ici, qui est pris dans des délais d’attente en ce qui a trait au permis de conduire, devrait avoir le droit d’occuper un autre emploi pour lequel il est qualifié pendant qu’il attend de pouvoir conduire de nouveau sur les routes du Québec.
L’obligation pour les entreprises de refaire un processus de justification et de démonstration de nécessité d’embauche du travailleur échanger à chaque fois a été questionné par l’ACQ.
La possibilité pour le conjoint ou la conjointe d’obtenir un permis de travail pendant la période visée du travailleur fut abordée par l’ACQ, et le ministère se penche sur la question.
Présentement, le métier de chauffeur n’est pas reconnu comme étant spécialisé, ce que l’ACQ conteste compte tenu de l’arrivée imminente d’une obligation de formation de base pour tous les chauffeurs du pays, ainsi que du fait qu’une grande partie des chauffeurs actuels passent par les centres de formation en transport routier qui offrent un curriculum de 615 heures aux élèves.
Une récente étude indépendante démontrant la hausse considérable des salaires dans l’industrie lors des dernières années, produite par Camo-route, a été mentionnée et transmise par l’ACQ aux diverses directions du ministère. Ainsi, les guides devraient être ajustés en ce qui a trait aux salaires moyens qui étaient attribués aux métiers de l’industrie, et reflétaient des salaires qui ne sont plus actuels depuis cette étude.
La possibilité de développer des projets pilotes, qui nécessiteraient d’être ficelés adéquatement, a été évoquée, et sera un item d’importance sur lequel l’ACQ se penchera.
Normand Bourque, Coordonnateur, Dossiers techniques et opérationnels, et Axel Rioux, Coordonnateur, Communications et Affaires politiques, étaient également présents à la rencontre.
L’ACQ continue de travailler ce dossier auprès de plusieurs ministères simultanément, que ce soit au provincial ou au fédéral, ainsi qu’à travers l’Alliance canadienne du camionnage, et auprès de la SAAQ.