Pour Marc Cadieux, pdg de l’ACQ, la disparité actuelle de traitement est un non-sens :
« Bien que le Fédéral offre certains programmes pour les femmes enceintes ou qui allaitent, il n’en reste pas moins que ces femmes se retrouvent avec un régime d’indemnisation inférieur aux standards du Québec, c’est-à-dire des prestations correspondant à 55 % du salaire assurable et limité à une période de 15 semaines.
En effet, le Québec offre le programme pour une maternité sans danger qui s’adresse aux travailleuses enceintes ou qui allaitent, qui occupent un emploi qui comporte des dangers physiques pour elles ou pour l’enfant qu’elles portent ou qu’elles allaitent, qui sont aptes au travail et qui sont disponibles pour une affectation à d’autres tâches. En cas d’impossibilité d’une réaffectation, ce programme leur permet, en retrait préventif, de toucher des indemnités de remplacement du revenu correspondant à 90 % du revenu net, et ce, tant et aussi longtemps qu’elles se qualifient. »
Cette divergence de traitement entre les lois fédérales et provinciales rend vulnérables économiquement les travailleuses sous juridiction fédérale.
« Je crois qu’il est de l’obligation du gouvernement fédéral d’harmoniser ses standards à ceux du Québec afin de protéger les travailleuses enceintes », ajoute Marc Cadieux.
L'ACQ suit de près la campagne électorale fédérale pour que les travailleuses québécoises de notre industrie aient accès à un traitement équitable offert par le Code canadien du travail.